Mot de saison 24/25

Cher journal,

J’ai de la broue dans le toupet!
C’est la rentrée.
Un mélange de joie et de vertige!

Cet été, j’ai sauté en parachute.
– Hein, mais pourquoi ?
Un coup de tête.

Ma nièce vivait une transition : ses 18 ans. J’étais la conductrice et en arrivant sur le site, je me suis dit : « Attends une seconde… et pourquoi pas moi ? » Quelques minutes plus tard, j’étais avec elle à des milliers de pieds dans les airs et je réalisais à peine ce que j’étais en train de vivre.

Après mon saut, j’étais hilare. Je n’aurais jamais soupçonné que j’apprivoiserais si rapidement ma nouvelle normalité de chute libre à 200 km à l’heure et que c’est la disparition complète de ma salive qui me gênerait au final ! C’est drôle, c’était comme au théâtre, ça arrive si souvent aux acteurs et actrices avec le trac.

Après mon coup de tête aérien, je me suis mise à faire plein d’analogies entre mon quotidien théâtral et le parachutisme. J’ai pensé à l’année qui vient de passer. À ce grand saut vers la direction artistique du Théâtre Bouches Décousues. Cette grande transition avec cette nouvelle équipe.

J’ai aussi beaucoup pensé à la saison qui commence. En 2024-25, le Théâtre Bouches Décousues souhaite réunir une bande de petits et de grands pour réfléchir autour d’une importante transition dans le parcours de l’enfant. Cette période où il est temps de quitter le primaire pour se diriger vers le secondaire. Oui, encore ce mot : transition. Je prépare un banc d’essai à l’automne pour explorer ce tumultueux et excitant passage.

Il y a ce moment précieux dans l’avion, ce point de bascule quand les genoux commencent à toucher le ciel, ce moment de suspension où l’on fait… le choix. J’espère cette saison et la future création de TBD à cette image. Oser le déséquilibre. Oser assumer nos fragilités, nos peurs, nos doutes. Oser rire et se surprendre en se lançant vers l’inconnu. Oser observer la beauté du monde en prenant un peu de hauteur.

Décollage!